11 novembre 2023
Ça n'a rien à voir, mais c'est le jour !
C'est une histoire vraie, de la guerre 14-18, qui finit presque bien.
Mon père, juriste au ministère des pensions
me l'avait rapportée, car même pour lui, qui en voyait tous les jours,
elle était extraordinaire.
Au début des années 60, un poilu demande une pension,
parce que sa blessure de guerre lui donne des douleurs.
Difficile à vérifier, et étonnant tout à coup, plus de 40 ans après...
À moins que ce ne soit que pour mettre du beurre dans les épinards...
Dans le dossier, il y avait une radiographie récente,
qui montrait sans ambiguïté,
qu'il y avait toujours une balle de fusil
dans la tête du vieux soldat !
Elle était entrée par le millieu du front
et s'était arrêtée au centre, pile-poil entre les 2 lobes du cerveau,
sans faire de dégâts autre qu'une petite plaie sur le front...
Un point de suture plus tard, il était reparti finir la guerre !
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Là où ça finit moins bien,
c'est que l'administration a rejeté sa demande,
au motif que l'âge était la cause de ses douleurs,
et que cela n'était pas un critère d'attribution ./
Il avait donc défié les statistiques 2 fois,
- par la conséquence quasi nulle de sa blessure,
- et en finissant la guerre vivant !
Conclusion,
même si ça ne met pas de beurre dans les épinards,
pour bien traverser une guerre,
il faut avoir du plomb dans la tête...